Jouer en mesure est une préoccupation et un sujet passionnant pour les musiciens. En effet, nombreux sont les avis contraires et les conseils qui partent dans tous les sens. Pour les uns, il faudrait être strictement en mesure, pour les autres, il faudrait être libre.
Je vais t’éclairer sur le sujet.

Sommaire
1 – C’est quoi, jouer en mesure ?
Jouer en mesure, c’est respecter les indications du compositeur ou de la compositrice.
Je suis aussi compositrice, je vais parler au féminin, ça change !
Lorsqu’une compositrice écrit une pièce, elle indique un type de mesure : 2/4, 5/8, etc, qui va donner la structure rythmique générale, et elle écrit des notes qui ont des rythmes précis. Par exemple, des blanches, des noires, des triolets, etc.
Respecter ces indications avec précision est très important, car c’est ce qui va donner une vie stable à la composition.
C’est donc la première chose à respecter : le rythme. Jouer en mesure est la base.
2 – La pulsation est-elle vivante ou fixe ?
La pulsation, c’est le terme qu’on utilise en musique pour parler de la vie intrinsèque d’un morceau.
Si tu écoute par exemple une valse, tu vas entendre que les pulsations vont par 3/ Une valse est en effet à 3 temps.
Une fois que tu as compris ce qu’est une pulsation, il y a plusieurs conceptions de la gestion de la pulsation.
- Dans une composition basée presque exclusivement sur le rythme : un rock, une toccata comme celle de Katchaturian, ou encore la Variation 1 dans le 3ème mouvement de la Sonate de Dutilleux (cf image), où le compositeur a indiqué « Molto ritmico », la pulsation va être très régulière, elle va peu évoluer.
- Dans une composition plus expressive, comme par exemple un prélude de Chopin, elle va être plus mobile. C’est très subtil, mais c’est ce qui va permettre toute la beauté de l’écriture de se développer.
- Dans tous les cas, on joue à la fois « en mesure » et « libre ». Car, même si la pulsation est très calée, très régulière, elle peut en même temps être fluide, vivante. C’est un travail subtil de haut niveau, et cela qui va donner une interprétation unique à chaque interprète.
3 – Et le tempo ? Il change ou non ?
Le tempo, c’est-à-dire le nombre de pulsation par minutes, autrement appelé BPM, va varier de façon subtile, plus ou moins, selon l’écriture de la composition et selon les choix de l’interprète.
Tu ne trouveras aucune version de grands musiciens, qui observerait un tempo immuable du début de la partition à la fin. Que ce soit dans le rock, la variété, le classique, le romantique, le contemporain, tous les styles !
Et c’est normal !
4 – Mais alors, comment travailler ?
Dans un premier temps, je conseille de « mettre les choses en place ». Jouer en mesure, c’est l’étape 1, obligatoire.
Une pulsation fluide et vivante qui se baserait sur une mise en place aléatoire ou faible, ce n’est pas être libre, c’est être à côté.
Deux objectifs sont importants dans ton travail :
- Réussir à jouer en mesure sans varier la vitesse de la pulsation. C’est important, car ça ne doit pas être tes doigts qui accélèrent ou ralentissent malgré toi, mais un choix d’interprétation qui fait varier ou non la vitesse du tempo.
- Te laisser guider par les élans de la musique. Ne fais pas cette étape avant la précédente. Le résultat serait une instabilité notoire.
5 – Faut-il mettre le métronome ?
Ma réponse est clairement non, car il est pratiquement impossible de jouer d’une façon musicale en même temps qu’un métronome sonore.
Seuls les musiciens de très haut niveau, qui ont entièrement résolu leurs problèmes de rythme, peuvent réussir cette performance. Mais alors, ils n’ont pas besoin de le faire, en fait !
Si ce n’est pas ton cas, je te conseille, en attendant la livraison de ton métronome silencieux Silence, je te conseille de plutôt utiliser d’autres solutions pour caler ta rythmique.
Tu peux me consulter, je suis habilitée à faire travailler tous les instruments de l’orchestre et je me ferai un plaisir de t’aider sur ce sujet.
Pour pré-commander ton métronome Silence, laisse ton adresse mail et un message à l’équipe.